— Références

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Un professionnel digne de ce nom vous présentera volontiers un portfolio, des œuvres originales, des photographies de réalisations passées — ce que l’on appelle communément un « book ». En revanche, par principe de discrétion, il ne mentionnera jamais le nom de ses clients, fussent-ils prestigieux. C’est précisément parce qu’ils le sont qu’ils exigent, et obtiennent, cette réserve.

Sa réputation ne se construit pas sur le prestige emprunté, mais sur la qualité de son travail. C’est à travers son style, sa rigueur, sa maîtrise du dessin et des usages héraldiques, que se révèle son savoir-faire. Et c’est cela seul qui doit vous convaincre qu’il est la personne à qui confier la création ou la restauration de vos armoiries.

La relation entre l’artiste et son commanditaire est en effet d’une nature particulière : elle touche à l’intime, à l’image même d’une lignée, d’un nom. Elle appelle une confiance réciproque, fondée sur la discrétion. Cette discrétion est une condition essentielle de la réussite du projet.

Il arrive toutefois que certains dessins soient rendus publics — généralement à la demande du client ou parce qu’ils ont été exposés, publiés ou diffusés, notamment pour éviter des appropriations abusives. Cela s’est déjà produit.

Dans tous les cas, le professionnel s’appuie sur une méthode rigoureuse, un socle solide de connaissances en dessin, en composition, en usages héraldiques et en histoire. C’est cela qui fonde sa légitimité, non la mise en avant de son carnet d’adresses.

Dans mes galeries, certains amateurs éclairés reconnaîtront peut-être tel ou tel écu, et devineront l’identité de certaines familles qui ont donné leur accord pour la présentation. Mais aucun nom ne sera jamais cité, et les plus prestigieuses demeureront invisibles — sauf volonté expresse de leur part.

Enfin, une précision importante : on me demande souvent si les armoiries que je crée sont officiellement enregistrées. Or, il faut savoir qu’en France, depuis 1872, il n’existe plus d’enregistrement officiel des armoiries. Le métier d’héraldiste n’est pas réglementé, il ne relève ni d’un diplôme ni d’un ordre professionnel.

Toute offre d’« enregistrement » ne correspond donc, dans les faits, qu’à une publication dans un ouvrage édité — ce qui n’a pas de valeur juridique ou administrative en France. Il est donc essentiel de faire preuve de vigilance dans vos démarches.

 

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C’est bientôt Noël, pensez à notre cabinet de curiosités pour des gravures et marques pages originaux, mais aussi, depuis quelques jours, une boutique en ligne de produits armoriés, fleurdelysés, couronnés …

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