Entre tradition vivante et main tenue
L’atelier a vu le jour à la fin du XXe siècle, dans le sillage d’une fascination pour les formes anciennes et les savoirs oubliés. Très tôt, le dessin et l’écriture ont servi de terrain d’exploration : lettrines médiévales, gravures en taille-douce, sceaux armoriés, manuscrits enluminés.
De cette passion est née une pratique exigeante, mêlant arts graphiques, peinture sur bois, gravure à l’ancienne et études héraldiques. Chaque œuvre est le fruit d’un travail de recherche iconographique, d’un dessin préparatoire minutieux, et d’une exécution lente, souvent manuelle, toujours fidèle à l’esprit des pièces d’origine.
Les armoiries ne sont pas décoratives : elles portent le poids du temps. Un blason peint sur bois ou gravé dans la cire n’est jamais un “logo” — c’est un signe, au sens fort. Un signe de lien, de filiation, d’appartenance, de promesse tenue.
L’atelier ne cherche pas à réinventer, mais à transmettre. Il agit comme un passeur : entre les siècles, entre les générations, entre le visible et l’invisible.
Ce lieu, à la fois intime et discret, est dédié à cela : donner forme à ce qui n’avait pas encore de visage.